Ouups … message de service

Je m’en voudrais que ceux qui se sont abonné au blog se croient toujours informés : ça se passe maintenant sur www.alkonost-editions.com

Pourquoi ? Eh bien, nous voulions un design plus personnel pour le blog mais un abonnement payant WordPress ne convenait pas à nos besoins.

Des changements pour le n°11

Depuis septembre des changements sont en cours. Ces turpitudes ont bien sûr perturbé la mécanique bien huilée de fabrication du mag 😉 mais il arrive enfin … sous un nouveau nom : Alkonautes.

La couverture est finalisée. Une première version de la maquette complète est en relecture. Pour marquer la continuité avec La Saltarelle nous avons gardé la numérotation.

En coulisses, c’est la même équipe ou presque. Sur scène, des changements très visibles que nous aurons sans doute l’occasion d’expliquer quand nous serons revenus en vitesse de croisière.

Incubation

  • période pendant laquelle l’embryon se développe jusqu’à l’éclosion
  • période qui s’écoule entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes d’une maladie
  • rite divinatoire des religions antiques et de certains chrétiens consistant le plus souvent à dormir dans ou près d’un sanctuaire pour obtenir, sous la forme d’un songe, les prescriptions d’un dieu guérisseur.

Mini YAZ 2016

Pour les connaisseurs, ces vacances ont été l’occasion de lire les récits interactifs en lice pour le concours du Mini YAZ 2016. Pas seulement lire, d’ailleurs : jouer et voter. Chaque année, les auteurs candidats sont informés au printemps du thème retenu et n’ont que quelques mois pour concevoir un livre-jeu de 50 sections (« paragraphes ») maximum. Des concentrés de littérature et de ludisme qui feraient rougir nos anciens Livres ont VOUS êtes le Héros.

Une condition pour voter, être membre de l’un des deux forums piliers de la littérature interactive passée, présente et à venir : Rendez-vous au 1 ou La taverne des Aventuriers. Chaque année, c’est l’occasion pour ces communautés d’accueillir de nouveaux lecteurs, curieux ou passionnés ; qui deviendront peut-être auteurs à leur tour !

Le mini YAZ est un concours amateur, comme son aîné le YAZ qui a lieu en début d’année et n’est pas limité en nombre de sections. Le format mini permet souvent de tester de nouvelles techniques scénaristiques, ludiques ou littéraires. Cette année, les auteurs semblent s’être donné le mot pour innover dans les récits à forte composante littéraire et scénaristique. Le lecteur – moins joueur – doit multiplier les lectures et donc les chemins suivis pour saisir les subtilités de l’intrigue ou la psychologie du héros. Un côté puzzle très addictif ! Ces œuvres ont fait un tir groupé sur les places 3, 4 et 5 du classement.

La gagnante est celle de Frédéric Bouix aka Kraken. Un auteur talentueux et sympathique avec qui nous avons déjà travaillé à plusieurs reprises, notamment pour L’Heure de Vérité publiée dans la Saltarelle n°9.

La deuxième place revient au recordman des podiums YAZ et Mini YAZ : Outremer.

Les troisième et quatrième places vont respectivement à Caïthness, qui cravache dur depuis le Japon pour boucler ses contributions à la Salta 11, et Laurent – membre à plein temps de l’équipage – qui peaufine la V2 de sa mini-aventure.

Le classement complet et des détails sur ici et .

La Salta souhaite élargir sa section littérature interactive / AVH (Aventure dont Vous êtes le Héros). Les deux équipiers susnommés reviendront justement sur les aspects dont je parlais à l’instant : les techniques littéraires, scénaristiques et ludiques propres à la littéraction.

Vous trouverez donc dans le numéro 11 de la Saltarelle, entre autres articles :

– Une critique / analyse de la BD dont vous êtes de héros©, Les Larmes de Nüwa suivi de l’interview de son auteur : Manuro.

– Un gros plan sur la BD également interactive du fou et génial Jason Shiga intitulé Vanille ou Chocolat ? Quand on parle de « côté puzzle très addictif »…

– La mini AVH de Laurent intitulé Le Roi est mort, revue et augmentée pour l’occasion.

– Un petit précis de littérature interactive pour vous lancer à votre tour dans l’écriture.

Bientôt la rentrée …

Le pays tourne encore au ralenti mais déjà la plus grosse partie de l’équipe a fait sa rentrée. Ca relit, ça commente et ça corrige. Déjà, il me faut penser à l’éditorial du numéro 11.

Déjà ? Oui.

J’attache de l’importance à l’édito et je ne veux pas me retrouver dans la situation de remplir d’un jet, dans l’urgence de la diffusion, cet espace en principe consacré à la prise de recul.

L’édito est un exercice de style un rien casse-gueule. Il peut consister en une mise en évidence du contenu mais il y a aussi le sommaire pour ça et notre pagination modeste ne justifie pas qu’il faille attirer l’attention des lecteurs sur des textes auxquels nous attacherions plus d’importance.

Il peut également, et je dirais même qu’il doit, remettre en perspective la ligne éditoriale vis-à-vis de l’actualité ou de tendances sur le long terme. Pas facile. D’avoir des choses intéressantes à écrire. D’avoir un avis pertinent sur tout.

L’actualité, c’est la mort programmée des Editions Icare et on ne va tout de même pas passer sous silence la disparition d’un autre éditeur à taille humaine.

Je vous le reproduis ici l’annonce des Editions Icare :


Chers amis/ies des Editions Icare,

Je me présente devant vous porteur d’une nouvelle fort difficile à exposer, néanmoins j’ai à cœur de faire en sorte d’expliquer au mieux les raisons qui me poussent à le faire. En ce jour j’ai la tristesse de vous annoncer ma décision de fermer les éditions Icare à la fin de l’année 2016…

Cette aventure de neuf années fut pour moi une source incroyable de passion, de plaisir mais aussi de fierté, cependant en ce jour différentes causes me poussent à y apposer le point final. La première de ces raisons est personnelle. Comme je le disais, voilà neuf ans que je me bats contre vents et marées pour sauver du naufrage ce frêle esquif, j’ai bien heureusement compté à mon bord de fiers et courageux matelots qui m’ont aidé à la tâche (soyez en mille fois remerciés), mais aujourd’hui je dois avouer me sentir exténué par ce marathon solitaire. J’aspire à prendre un chemin de vie différent, pas forcément radicalement différent, mais nécessitant un investissement moins absolu. Publier des jeux de rôles de nos jours ce n’est pas une chose aisée, le faire seul durant une décennie c’est un outrage au bon sens.

Le second point qui me conforte dans cette décision est d’ordre économique. Vous le savez certainement, les éditions Icare n’ont jamais été solvables. Jamais. Pendant les premières années, j’ai compensé les pertes sur mes fonds propres, jusqu’à atteindre ma propre limite financière. A cette période, le crowdfunding a fait son apparition et comme beaucoup j’y ai vu une bouée de secours. Effectivement ce nouveau système a permis de redynamiser les éditions, de publier des nouveautés, et en soi cela est déjà providentiel. Néanmoins les campagnes de financement d’Icare n’ont jamais connu de succès retentissant, couvrant souvent le juste nécessaire. La trésorerie n’a donc pas bénéficié d’une manne, et malheureusement les ventes ne couvrant pas les frais généraux, les financements participatifs ont en partie dus être utilisés au fonctionnement pur et dur de la maison. Cette situation a entrainé une dépendance de trésorerie à l’égard du financement participatif, un nouveau projet terminant de payer les frais de l’ancien. Ce système, bien que vicié, peut fonctionner, je pense d’ailleurs ne pas être le seul piégé dans cette configuration, et il a fonctionné pendant deux ans. Mais que se passe-t-il lorsque l’on décide de s’arrêter ? Et bien, on se rend compte que le trou de trésorerie n’a pas disparu, qu’il était juste camouflé par le flux tendu de l’activité. Tout cela pour dire que les éditions Icare ne sont pas rentables, et que j’ai pris la décision de cesser de me persuader du contraire avant d’y perdre ma chemise.

Voilà en quelques mots, les principales raisons qui m’amènent à renoncer aujourd’hui. Cependant, ce que je retiens avant tout de cette aventure, ce sont des moments inoubliables et d’une valeur humaine sans précédent. L’énergie impressionnante de Sébastien, l’enthousiasme communicatif de Quentin, la confiance respectueuse de Julien, la passion vissée aux chevilles de Denis, la vision inaliénable de Tony et Guillaume, l’humour et surtout la bienveillance du Tlön, la perspicacité de Vivien et la modeste virtuosité de Yann (son compagnon de pinceau), le caractère bien trempé d’Emmanuel (nous avons commencé à sagaies tirées pour nous retrouver à goûter à une réelle relation de confiance autour d’un feu), la foi utopiste de Liberté, et bien entendu je pense aussi à tous ceux qui m’ont rejoint sous la bannière du grand roi, les sires Vincent (artiste au combien sous-exploité et homme d’au combien de mérite !), Stephan et François, ainsi qu’à l’enchanteur à l’amitié témoignée, Merlin Mahyar. La liste est longue et je ne puis évoquer tous ceux que j’ai croisé lors de ces longues années, mais merci à toi organisateur, membre du staff, passionné passionnant et passionné barbant, merci à toi celui qui m’a félicité quand le moral était bas, ou m’a critiqué quand il était trop haut, merci à toi bienveillant, célèbre du microcosme ou anonyme du grand tout, merci à toi lecteur, merci à toi.

Cette aventure représente plus d’un quart de ma vie, comme un premier amour, je ne saurai l’oublier, et pourtant, comme un premier amour, je sais que je devrais en faire le deuil, le mûrir et s’avoir m’en souvenir sans regret, pour atteindre ma propre harmonie. Ne soyons pas triste, la roue a fait un tour complet et se prépare en silence à en entamer un nouveau.

Mes très sincères amitiés.
Jean-François Morlaës

Summer is coming

Je ne sais pas si on peut parler d’habitude mais depuis deux ans nous faisons l’impasse sur le numéro de l’automne. Il faut dire qu’il n’est pas simple de remotiver l’équipe au sortir de la trêve estivale. Le retour au bureau est déjà bien assez difficile pour tout le monde.

Cette année la situation est un peu différente : une partie de l’équipe a été mobilisée pour les sorties de non pas un mais deux bouquins et le mag a pris du retard. Final Girl est une traduction de l’américain tandis que Le Royaume De La Discorde est une production originale. Deux ouvrages et deux formats très différents. Je reparlerai sans doute une autre fois de ces deux projets menés à terme car j’étais venu évoquer le mag et son planning de sortie.

Je disais donc que nous avions pas mal travaillé sur les deux premiers trimestre mais pas sur le mag. Du moins pas assez pour être en situation de sortir un numéro qui soit satisfaisant avant l’été. Qu’à cela ne tienne, c’est l’occasion de changer notre fusil d’épaule et de sortir un numéro d’automne en faisant l’impasse sur celui de l’été.

Pendant l’été, comme vous aurez du temps libre et pas de mag à lire, c’est peut-être l’occasion, chers lecteurs, de penser à ce que vous aimeriez y trouver et l’écrire vous-mêmes puis nous le faire passer (ezinesaltarelle@gmail.com) pour le voir dans le numéro 11 à la rentrée.

Du coup, cette proposition m’oblige à préciser la ligne éditoriale qui est la nôtre afin que vous sachiez si votre prose peut trouver sa place dans nos colonnes. Les propriétés des PDF précisent qu’il s’agit de l’e-zine de l’imaginaire. C’est assez large.

Dans la pratique, notre fréquence de publication et les dates de diffusion pas toujours tenues nous interdisent de traiter sérieusement d’actualité. Du moins d’actualité à venir. L’intérêt d’un article comme « la guerre des donjons » ne résidait pas dans l’annonce des résultats mais dans la mise en perspective des financements participatifs évoqués. Il se trouve que le terme de ces campagnes de financement coïncidait à peu près avec la sortie du mag mais cela constituait plus un inconvénient qu’un avantage pour nous.

Ce que nous cherchons ce sont des textes qui parlent de notre loisir, des « succes stories » ou des échecs porteurs d’enseignements, des aides de jeu, des préparations de parties ou des nouvelles. Pourquoi pas des chroniques de jeux mais d’autres le font déjà très bien et les informations circulent sur le web à la vitesse de la lumière.

 

Je vous dis donc à la rentrée pour le numéro 11.

Premier tome des Chroniques d’Hamalron

Il est là. Je peux entendre crisser ses 286 pages et craquer sa reliure. Un rêve de gamin qui se réalise. Je me rappelle en détail mes errances dans la cour de récré à imaginer MON livre dont vous êtes le héros. J’avais 10 ans et le livre devait s’appeler « L’Oeil de Calib. » Il n’a jamais vu le jour. Pourtant, les images n’ont cessé depuis  de défiler. Scénario avorté, histoires sans dénouement, tentative littéraire maladroite. Et un univers a vu le jour et servi de cadre tout naturellement pour des parties de jeux de rôle.  Du jeu au livre-jeu, il n’y avait qu’un pas. Je suis ravi de vous annoncer la sortie du premier opus des Chroniques d’Hamalron: Le Royaume de la Discorde.

Le Royaume de la Discorde en version couverture souple n’est plus disponible chez la Saltarelle. Vous le trouverez maintenant chez Alkonost, ici

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